Docteur

Clinique de l’Europe

4 rue Octave Crutel

76100 Rouen

Tél. : 02 32 18 13 85

Accès rapide aux différentes interventions

Virginie Berard
chirurgie esthétique reconstructrice et réparatrice à Rouen

CONSEILS POST-OPERATOIRES APRES CHIRURGIE DE REDUCTION OU PTOSE MAMMAIRE

Vous venez d'être opérée de la poitrine :

 

Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, bien calmées par des antalgiques simples.

Un gonflement (oedème) et des ecchymoses (bleus) des seins ainsi qu'une gêne à l'élévation des bras sont fréquemment observés.

Le pansement :

Vos cicatrices ont été fermées en profondeur avec des fils résorbables enfouis sous la peau, que l'on ne voit pas, et qui partent tout seuls au bout de quelques semaines (deux mois en moyenne). En surface, l'épiderme a été ajusté avec de la colle (INDERMYL*), ce qui permet d'éviter la trace des fils, d'imperméabiliser la cicatrice (il ne faut pas d'antiseptique), de faciliter les soins, et en particulier de prendre des douches à partir du 8ème jour postopératoire. (donc à partir du 8ème jour, il est possible de prendre une douche juste avant la venue de l'infirmière - sauf en cas de greffe de l'aréole...)

Il faut faire attention à ce que le pansement reste "sec", éviter l'humidité, ne pas mettre d'antiseptique. Ne pas mettre de pansement gras dans les dix premiers jours.

 

A partir du quinzième jour, vous pouvez vous doucher tous les jours, et commencer à masser vos cicatrices avec une pommade cicatrisante (d'abord type Bépanthène, 2 fois par jour s'il y a des petites croûtes, pendant quinze jours - et protéger les vêtements, le soutien-gorge, avec une compresse dépliée -, puis Cicamosa Laboratoire LUTSINE une fois par jour pendant trois mois).

Il peut arriver des petits problèmes de cicatrisation sur les fils résorbables (qui parfois au lieu de se résorber, s'expulsent en surface et font de petits points d'irritation et d'infection, imposant une consultation supplémentaire pour leur ablation) ou aux angles des cicatrices verticales, pouvant nécessiter des pansements gras (JELONET*) pendant 2 à 3 semaines.

 

*** Spécificités de la technique du THOREK (ou greffe des aréoles) en cas de gigantomastie:

Le pansement cousu sur les aréoles (appelé "bourdonnet") est décousu par le chirurgien en consultation vers le huitième jour, puis des pansements gras avec du JELONET sont faits trois fois par semaine par une infirmière pendant trois semaines, jusqu'à cicatrisation totale. L'infirmière vous enlève les fils de suture de l'aréole au quinzième jour postopératoire. Après cicatrisation, les aréoles sont massées avec une pommade cicatrisante, après contrôle en consultation. Le résultat définitif est acquis après plusieurs mois.

 

Le soutien-gorge Z Bra assurant une bonne contention a été mis en place à la fin de l'intervention sur votre pansement. Le port de ce soutien-gorge Z Bra est conseillé pendant un mois, nuit et jour, au décours de l'intervention, puis ensuite un mois le jour. Ensuite vous devrez mettre encore un mois des soutiens-gorge sans armatures. Il faudra donc attendre trois mois au total pour mettre des soutiens-gorge avec armatures (balconnets, etc...)

Il convient d'envisager une convalescence et un arrêt de travail d'une durée de 8 à 15 jours (pour un travail de bureau) à trois semaines (pour un poste de travail physique).

On conseille d'attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.

La sortie a lieu deux à trois jours après l'intervention, puis vous revenez voir en consultation le Docteur BERARD le « date » du Prochain RDV. (Ou plus tôt si vous avez un problème) :

 

En cas d'anomalie (fièvre, gonflement ou rougeur des cicatrices, inquiétude de l'infirmière), de douleurs très importantes non soulagées par votre traitement, d'interrogation non résolue par cette fiche, le Docteur BERARD est à votre disposition pour vous revoir, vous pouvez téléphoner au secrétariat au 02 32 18 13 85, et en dehors des heures d'ouverture, vous présenter si nécessaire aux urgences (02 32 18 11 72) qui sont ouvertes 24 heures sur 24, le médecin des urgences pourra joindre le Docteur BERARD.

* LE RESULTAT

Il ne peut être jugé qu'un an après l'intervention : la poitrine a alors le plus souvent un galbe harmonieux, symétrique ou très proche de la symétrie, et naturel. Au delà de l'amélioration locale, cette intervention a en général un retentissement favorable sur l'équilibre du poids, la pratique des sports, les possibilités vestimentaires et l'état psychologique.

Il convient simplement d'avoir la patience d'attendre le délai nécessaire à l'atténuation des cicatrices et d'observer pendant cette période une bonne surveillance, en fonction de l'évolution cicatricielle, au rythme d'une consultation tous les trois mois jusqu'à maturation des cicatrices (en général avant un an)

Le sein opéré est un sein qui reste naturel et sensible, notamment aux variations hormonales.

* LES IMPERFECTIONS DE RESULTAT

Il s'agit essentiellement des cicatrices, qui font l'objet d'une surveillance attentive : il est fréquent qu'elles prennent un aspect rosé et gonflé au cours des deuxième et troisième mois postopératoires ; au delà, elles s'estompent en général progressivement pour devenir, avec le temps, peu visibles. Elles peuvent toutefois demeurer élargies, blanches ou au contraire brunes. Le massage des cicatrices pendant plusieurs mois reste l'élément fondamental pour les atténuer, éventuellement à l'aide de pommades médicamenteuses.

En ce qui concerne les cicatrices, il faut savoir que si elles s'estompent bien, en général, avec le temps, elles ne sauraient disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c'est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait de la patiente.

Parfois, il peut persister une asymétrie des seins, qu'il s'agisse du volume, de la hauteur, de la taille ou de l'orientation des aréoles.

Dans tous ces cas, si l'asymétrie est importante, une correction chirurgicale secondaire peut être faite, mais il convient d'attendre au moins un an ou deux.

* LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES

Les suites opératoires sont en général simples au décours d'une plastie mammaire. Toutefois des complications peuvent survenir, certaines d'ordre général, inhérentes à tout acte chirurgical, d'autres locorégionales sont observées surtout en cas d'hypertrophie importante.

 

Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d'une plastie mammaire de réduction réalisée dans les règles. En pratique, l'immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patientes sont pleinement satisfaites de leur résultat. Pour autant, et malgré leur faible fréquence, vous devez quand même connaître les complications possibles, qui doivent vous faire consulter:

Les accidents thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement très rares après ce type d'intervention, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l'incidence : port de bas anti thrombose, lever précoce, éventuellement traitement anticoagulant.

- La survenue d'une infection nécessite un traitement antibiotique et parfois un drainage chirurgical.

- Un hématome peut nécessiter un geste d'évacuation ou de ponction.

- Une nécrose de la peau ou de la glande, en fait rarement observée avec les techniques modernes, peut être responsable d'un retard de cicatrisation et nécessiter des pansements plus prolongés (pansements gras).

- Des altérations de la sensibilité, notamment mamelonnaire, et juste au dessus de la cicatrice horizontale, peuvent être observées, mais la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 6 à 18 mois.

- Surtout l'évolution des cicatrices, peut être défavorable avec la survenue de cicatrices hypertrophiques voire chéloïdes, d'apparition et d'évolution imprévisibles, qui peuvent compromettre l'aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques souvent longs (plaque de silicone, corticoides).

 

Ainsi, dans la très grande majorité des cas, cette intervention, bien étudiée au préalable et correctement réalisée, donne un résultat très appréciable en terme de confort, même si la rançon cicatricielle inévitable en reste le principal inconvénient.