Docteur

Clinique de l’Europe

4 rue Octave Crutel

76100 Rouen

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Virginie Berard
chirurgie esthétique reconstructrice et réparatrice à Rouen

Les complications en chirurgie esthétique

Madame, Monsieur,

 

Vous allez être opéré(e) d'une intervention chirurgicale par le Docteur BERARD.

Avant votre opération, nous vous demandons de lire attentivement ce document, avant de le signer.

Le fait de vous informer des risques et des complications possibles est devenu une obligation. Nous sommes convaincus que cela peut aussi être un progrès, car la responsabilité et la confiance reposent sur une bonne information. Cette démarche d'information ne décharge en rien le chirurgien de sa responsabilité.

Il est donc normal que vous soyez informé(e) des complications possibles, même si toutes les précautions sont prises pour les éviter. Nous avons choisi de mentionner les complications même exceptionnelles, mais particulièrement graves.

Une opération, si minime soit-elle, entraîne toujours un risque. Malgré toutes les précautions entourant un acte chirurgical, et même en s'attachant à contrôler les moindres détails, le risque de complication majeure exceptionnelle tel que le décès ou l'erreur de côté, n'est jamais nul. Le fait de vous en informer ne les rend pas plus fréquentes. Ne pas les mentionner ne les fait pas disparaître.

Il convient surtout de vous informer des risques qui peuvent survenir lors de ce type d'intervention et qu'il n'est malheureusement pas toujours possible de prévenir.

La fréquence et la gravité de ces complications sont très variables. L'ancienneté, le stade de la maladie et de nombreux autres facteurs rendent difficile une information statistique. Quelle que soit la technique utilisée par les chirurgiens expérimentés (technique standard ou endoscopique) les risques sont les mêmes.

- L'hématome :

Il s'agit d'une accumulation de sang au niveau de la plaie opératoire pouvant survenir au cours des premières heures postopératoires. La plupart du temps l'hématome se résorbe spontanément. Cependant, lorsque celui-ci est volumineux, il peut comprimer certaines structures en profondeur, ou distendre la peau et compromettre sa vascularisation, ou être responsable de douleurs très importantes. Une reprise au bloc opératoire en urgence est alors préférable afin d'évacuer le sang et de stopper le saignement à son origine.

- L'épanchement séreux :

Une accumulation de liquide lymphatique dans la loge de l'intervention, plus ou moins associé à un œdème important, est un phénomène de fréquence très variable selon les localisations. Plus fréquent dans les régions riches en ganglions (axillaires, inguinales) il se traduit simplement par une augmentation transitoire du volume. Il disparaît spontanément et progressivement, ou parfois peut nécessiter des ponctions.

- L'infection :

La présence de bactéries dans la plaie opératoire ou sur certaines régions de votre organisme, ou une diminution de vos défenses naturelles peuvent favoriser une infection locale. En cas d'implant (prothèse) les infections sont rares, mais peuvent être dramatiques, car peuvent imposer l'ablation de l'implant. Tout signe d'infection est donc une URGENCE CHIRURGICALE et doit vous faire consulter votre chirurgien au plus vite.

L'augmentation des douleurs ou la fièvre après le deuxième jour postopératoire, doit faire craindre une infection et vous conduire à recontacter votre chirurgien. L'évolution est en règle favorable, à condition d'être traitée à temps. Selon le type d'intervention et la localisation, une ré intervention peut être nécessaire en urgence. Elle peut ne pas être résolue par le seul traitement antibiotique et impose alors une reprise chirurgicale pour drainage et ablation de l'implant pendant quelques mois (temps nécessaire avant de pouvoir remettre en place une nouvelle prothèse sans risque).

On peut par ailleurs citer trois autres formes particulières d'infection :

. Infection tardive " à bas bruit " : il s'agit d'une infection avec peu de symptômes et sans traduction évidente à l'examen, qui peut survenir parfois plusieurs années après l'implantation;

. Micro abcès : plus fréquents, ils se développent sur un point de suture et se résorbent rapidement après ablation du fil incriminé et soins locaux ;

. Choc toxique staphylococcique : de rarissimes cas de ce syndrome infectieux généralisé brutal ont été rapportés.

- La nécrose cutanée :

Elle est consécutive à un manque d'oxygénation tissulaire dû à une insuffisance d'apport sanguin localisé, qui peut être favorisé par une tension excessive, un hématome, une infection ou un tabagisme important chez le/la patient(e). Il s'agit d'une complication rare et redoutée en cas de chirurgie prothétique, car elle peut localement mettre à nu la prothèse, notamment par une désunion des sutures. Une reprise chirurgicale s'impose souvent, avec parfois la nécessité de retirer provisoirement l'implant. Dans les autres cas, il y aura simplement prolongation de la période des soins infirmiers et des cicatrices qui ne seront probablement pas aussi discrètes qu'espéré.

- La cicatrice :

Le processus de cicatrisation mettant en jeu des phénomènes assez aléatoires, il arrive parfois que les cicatrices ne soient pas, à terme, aussi discrètes qu'escompté, pouvant alors prendre des aspects très variables : élargies, rétractiles, adhérentes, hyper ou hypo pigmentées, hypertrophiques (boursouflées), voire exceptionnellement chéloïdes.

Une cicatrice, même réalisée dans les meilleures conditions ne disparaît jamais complètement. Les délais sont très variables suivant les individus. Habituellement, les douleurs cicatricielles ont complètement disparu après trois à six mois. Il n'est jamais possible de garantir une cicatrice totalement indolore et esthétique.

La taille de la cicatrice est variable selon les modalités de l'intervention.

- Les lésions nerveuses :

Elles sont fréquentes les premiers mois mais finissent la plupart du temps par régresser. Rarement toutefois, un certain degré de dysesthésie (diminution ou exagération de la sensibilité au toucher) peut persister autour des cicatrices.

En Chirurgie de la main, c'est la complication la plus grave. Une lésion d'un nerf pendant l'intervention pourrait entraîner une perte de sensibilité d'un ou plusieurs doigts. Suivant l'importance de l'atteinte, ces troubles vont disparaître en quelques jours ou en quelques mois. Exceptionnellement, ils peuvent être définitifs. Cette complication peut nécessiter une ré intervention.

- L'algodystrophie :

En Chirurgie de la main, l'algodystrophie correspond à un dérèglement du système nerveux végétatif, qui n'est pas sous le contrôle volontaire de l'individu. La main est gonflée, douloureuse et enraidie. Malgré les traitements, l'évolution est souvent longue. Cette complication peut être déclenchée par les douleurs postopératoires et nous vous conseillons de bien prendre les antalgiques qui vous seront prescrits après l'intervention.

 

La plupart de ces complications ont une évolution favorable si un traitement adapté est entrepris précocément. Parfois une ré intervention en urgence est donc nécessaire pour certaines complications (infections, hématomes, sections nerveuses).

Cependant, certains signes doivent vous conduire à reprendre rapidement contact avec votre chirurgien :

 

* Augmentation des douleurs après le deuxième jour postopératoire

* Douleurs nocturnes insomniantes

* Si le pansement ne paraît pas évoluer favorablement.

 

La période précédant votre intervention est un véritable délai de réflexion. Il doit vous servir à bien comprendre les bénéfices et les risques de cette intervention. Si vous souhaitez des explications complémentaires, parlez-en à votre chirurgien.

 

(NOM, Signature Praticien)