Clinique de l’Europe
4 rue Octave Crutel
76100 Rouen
Tél. : 02 32 18 13 85
Madame, Monsieur,
Vous allez être opéré(e) d'un syndrome du canal carpien.
Avant votre opération, nous vous demandons de lire attentivement ce document, avant de le signer.
Le fait de vous informer des risques et des complications possibles est devenu une obligation. Nous sommes convaincus que cela peut aussi être un progrès, car la responsabilité et la confiance reposent sur une bonne information. Cette démarche d'information ne décharge en rien le chirurgien de sa responsabilité.
Il est donc normal que vous soyez informé(e) des complications possibles, même si toutes les précautions sont prises pour les éviter. Nous avons choisi de mentionner les complications même exceptionnelles, mais particulièrement graves.
Une opération, si minime soit-elle, entraîne toujours un risque. Malgré toutes les précautions entourant un acte chirurgical, et même en s'attachant à contrôler les moindres détails, le risque de complication majeure exceptionnelle tel que le décès ou l'erreur de côté, n'est jamais nul. Le fait de vous en informer ne les rend pas plus fréquentes. Ne pas les mentionner ne les fait pas disparaître.
Il convient surtout de vous informer des risques qui peuvent survenir lors de ce type d'intervention et qu'il n'est malheureusement pas toujours possible de prévenir.
La fréquence et la gravité de ces complications sont très variables. L'ancienneté, le stade de la maladie et de nombreux autres facteurs rendent difficile une information statistique. Quelle que soit la technique utilisée par les chirurgiens expérimentés (technique standard ou endoscopie) les risques sont les mêmes.
Il s'agit d'une accumulation de sang au niveau de la plaie opératoire. La plupart du temps l'hématome se résorbe spontanément. Cependant, lorsque celui-ci est volumineux, il peut comprimer le nerf médian et entraîner une perturbation de la sensibilité des doigts. Il nécessite alors une évacuation en urgence.
La présence de bactéries dans la plaie opératoire ou une diminution de vos défenses naturelles peuvent favoriser une infection locale. L'augmentation des douleurs après le deuxième jour post-opérataoire, doit faire craindre une infection et vous conduire à recontacter votre chirurgien. L'évolution est en règle favorable, à condition d'être traité(e) à temps. Dans le cas contraire une réintervention est nécessaire.
C'est la complication la plus grave. Une lésion d'un nerf pendant l'intervention pourrait entraîner une perte de sensibilité d'un ou plusieurs doigts. Suivant l'importance de l'atteinte, ces troubles vont disparaître en quelques jours ou en quelques mois. Exceptionnellement, ils peuvent être définitifs. Cette complication peut nécessiter une réintervention.
L'algodystrophie correspond à un dérèglement du système nerveux végétatif, qui n'est pas sous le contrôle volontaire de l'individu. La main est gonflée, douloureuse et enraidie. Malgré les traitements, l'évolution est souvent longue. Cette complication peut être déclenchée par les douleurs post-opératoires et nous vous conseillons de bien prendre les antalgiques qui vous seront prescrits après l'intervention.
La récidive est exceptionnelle. Malgré tout, elle n'est pas impossible, même après une intervention chirurgicale parfaite sur le plan technique.
Une cicatrice, même réalisée dans les meilleures conditions ne disparaît jamais complètement. Les délais sont très variables suivant les individus. Habituellement, les douleurs cicatricielles ont complètement disparu après trois à six mois. Il n'est jamais possible de garantir une cicatrice totalement indolore et esthétique.
La taille de la cicatrice est variable suivant que l'intervention est réalisée de façon classique ou sous endoscopie.
La technique endoscopique a l'avantage d'éviter la cicatrice dans la paume de la main, et de permettre une reprise d'activité plus rapide. Elle n'est pas réalisable dans tous les cas, en particulier quant le poignet est raide ou en cas d'inflammation (synovite) importante. Parfois, en cas d'imprévu lors de l'intervention, le chirurgien peut être conduit à changer de technique, c'est à dire à "convertir une technique endoscopique en technique standard afin d'éviter des complications. Vous en serez averti (e) pendant ou après l'intervention selon si l'anesthésie est loco-régionale ou générale".
La plupart de ces complications ont une évolution favorable si un traitement adapté est entrepris précocément. Parfois une réintervention en urgence est donc nécessaire pour certaines complications (infections, hématomes, sections nerveuses).
Cependant, certains signes doivent vous conduire à reprendre rapidement contact avec votre chirurgien :
* Augmentation des douleurs après le deuxième jour post-opératoire
* Douleurs nocturnes insomniantes
* Si le pansement ne paraît pas évoluer favorablement.
La période précédant votre intervention est un véritable délai de réflexion. Il doit vous servir à bien comprendre les bénéfices et les risques de cette intervention. Si vous souhaitez des explications complémentaires, parlez-en à votre chirurgien